Az-Zahr

Oasis de Bahariya, désert lybique, Le Caire / Egypte

 

Ces femmes au corps drapé de noir, voilées de la tête au pied, ombres fantomatiques, me seraient-elles devenues familières? Je les regarde et me demande quelle est leur vie. Elles me regardent, se demandant peut-être quelle est la mienne. Les femmes célibataires n'ont quant à elles que le visage à découvert. Mes cheveux avec le sable et le vent s'entre-mêlent. 

Me serai-je habituée à vivre la nuit comme un répit ? Les températures brûlantes anesthésient mon corps et mon courage. La lumière de 17h, une de plus belle que mes yeux aient croisé, me ranime. A mesure que la nuit approche, la fraîcheur finit de me ressusciter  et le spectacle prend vie : les visages à peine éclairés, le feu qui crépite, les étoiles filantes, les échoppes allumées...

Nos journées passent au rythme de ses prières, de la température de l'air et de l'intensité du vent.